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En consommant nos jambons, lardons etc Bien Élevés vous vous engagez à nos côtés contre l’antibiorésistance, vous contribuez à soutenir une filière vertueuse d’élevage Origine France et vous permettez à nos éleveurs de vivre plus dignement de leur métier.
Tout d’abord, il faut rappeler que les antibiotiques sont des médicaments qui servent à guérir les infections provoquées par les bactéries, en les tuant ou en bloquant leur prolifération.
L’antibiorésistance c’est donc le phénomène qui consiste, pour une bactérie à devenir résistante aux antibiotiques. On pense souvent que c’est l’humain qui devient résistant aux antibiotiques en les utilisant à mauvais usage ou en en utilisant trop, mais ce n’est pas de ça dont il s’agit. C’est bien la bactérie qui devient résistante, lorsqu’elle est exposée aux antibiotiques, car elle va évoluer en développant des mécanismes de défense pour échapper à l’action des antibiotiques. Et en évoluant génétiquement, la résistance est inscrite dans ses gènes. Ainsi lorsqu’elle va se multiplier, la résistance sera transmise aux descendants.
Le problème que nous voyons apparaître depuis quelques années, c’est que collectivement, que ce soit en santé humaine ou animale, il y a eu une surconsommation abusive des antibiotiques qui a entraîné une forte augmentation des bactéries résistantes. Or, la résistance aux antibios ne s’applique pas uniquement aux bactéries qui sont à l’origine de l’infection à soigner mais également aux bactéries dites « utiles » à notre organisme. Toutes les bactéries risquent ainsi de développer des résistances aux antibios.
Les conséquences de ce phénomène sont majeures : au vu de la rapidité de multiplication des bactéries résistantes, l’antibiorésistance est en train de prendre une ampleur au niveau mondial. Le risque est qu’à l’avenir, des maladies que l’on soigne aujourd’hui « facilement » comme les otites, deviennent plus difficiles à soigner et plus longues et qu’elles créent des complications. En France, l’antibiorésistance est la cause d’environ 6 000 décès par an chez des patients qui sont atteints de maladies d’infections à bactéries devenues résistantes. Dans le monde c’est 700 000 décès par an. Si rien ne change, d’ici à 2050 l’antibiorésistance pourrait être responsable de 10 000 000 décès dans le monde.
Vous l’aurez compris, l’heure est grave et chez Brocéliande, coopérative d’éleveurs porcins, on a décidé d’agir et de prendre en main le problème. En effet, tous nos élevages ont fait d’énormes efforts d’un point de vue sanitaire pour réussir à éliminer l’usage d’antibiotiques. Des méthodes alternatives de médecine plus naturelle sont pratiquées dans nos élevages, que ce soit en prévention (pour éviter que les cochons tombent malades) : probiotiques, bonne ventilation des bâtiments, température maitrisée, brumisation d’huiles essentielles pour assainir l’air… ou qu’en soin : l’homéopathie et la phytothérapie sont aussi utilisées pour soigner les animaux.
Si l’un de nos cochons tombe malade, il est isolé de ses congénères afin d’éviter toute contamination. Si nos méthodes alternatives de traitement ne parviennent pas à le guérir et que des antibiotiques sont nécessaires, alors sous l’accord d’un vétérinaire, nous lui en donnons et celui-ci est définitivement écarté de notre filière. Nos cochons ne sont jamais laissés sans soin, c’est la base du bien-être animal !